lundi 11 mai 2015

Pourquoi faire Minnie Maud... jusqu'au bout !

Je lis beaucoup d'articles, de blogs et de forums en rapport avec les troubles alimentaires. Je suis pas mal de malades sur Instagram également, et presque toutes ces lectures m'ont conduite à la même conclusion : si à première vue la méthode de guérison Minnie Maud apparaît comme un don de Dieu, une aubaine, un festival gustatif, elle est en réalité tellement effrayante qu'elle paralyse et rebute de nombreuses personnes avant qu'elles ne soient entièrement guéries...

Voilà donc mon point de vue (externe maintenant puisque je ne suis plus les recommandations, mon mental et mon poids étant revenus "normaux" :) )

- Tout d'abord, le fait d'imposer un minimum de calories à manger (et non un nombre approximatif) nous laisse la possibilité de réapprendre à répondre à nos envies, sans culpabiliser. Une des plus grandes caractéristiques des personnes atteintes de troubles alimentaires est le besoin de contrôle. En suivant les recommandations Minnie Maud, on a le sentiment de suivre un programme structuré (et donc moins angoissant), tout en gardant la liberté de dépasser la limite.

- En acceptant qu'on peut répondre à nos envies, on recommence à prendre confiance en soi. On accepte plus facilement qu'on a le droit de manger, qu'il n'y a aucune honte à ça, que c'est normal, et que c'est même plaisant. On guérit non seulement notre corps, mais également notre mental, frustré de tant d'interdictions.

- Comme on augmente significativement notre apport calorique, on guérit beaucoup plus vite. Ce point peut être positif et négatif à la fois et demande énormément de force mentale. Nombreux/ses sont ceux/celles qui veulent guérir mais qui n'acceptent pas l'idée de grossir. Dans ce cas, il peut être très difficile de se contraindre à continuer Minnie Maud. Cependant, ce n'est pas une raison d'arrêter. Grossir ne veut pas dire devenir gros. Ca veut juste dire permettre à son corps de pouvoir fonctionner correctement à nouveau, pouvoir rire à nouveau sans pleurer à l'intérieur, pouvoir aller au restaurant avec ses amis sans angoisser trois jours avant, pouvoir aller manger chez mamie le dimanche midi sans faire une scène et réclamer un plat sans viande, sans féculents, sans sauce, sans matières grasses et sans dessert... 

- Comme il faut atteindre une ration calorique élevée, il est impossible de continuer à manger énormément de fruits/légumes/céréales complètes qui rassasient très vite et longtemps. On se réconcilie avec les aliments denses en calories qu'on s'état interdits jusqu'à présent, comme les noix, les huiles, le beurre, les gâteaux, le chocolat... (j'adooore le chocolat... :D). On arrête de pointer du doigt les "bons" et "mauvais" aliments. 

- En n'abandonnant pas en plein milieu, on se donne la chance de pouvoir vivre à nouveau. A départ c'est dur : le ventre gonfle, la digestion est pénible et parfois douloureuse, les selles sont déréglées, le poids augmente rapidement... Mais tout ça ne dure pas toujours ; 1 ou 2 mois au plus. Ensuite le corps comprend qu'il n'a plus de raison de stocker autour de l'abdomen et des cuisses, qu'il ne sera plus affamé, qu'il peut avoir confiance en vous pour lui fournir l'énergie dont il a besoin. Et là le ventre dégonflera, le poids s'homogénéisera sur votre corps, le systeme digestif fonctionnera normalement à nouveau. Cela, si vous n'arrêtez pas en plein milieu... Parce que la restriction (ou les vomissements) remet les compteurs à zéro. C'est comme si vous rompiez une promesse fait à votre corps : il cesse de vous faire confiance et a besoin de plus de temps pour être sûr que quand vous recommencez vous êtes sincères. C'est extrêmement difficile, mais ça ne dure pas. Et plus vous vous battrez pour ne pas rechuter, plus vite sera finie cette phase de transition où tout va mal et tout fait mal !




mardi 28 avril 2015

Comment supporter les commentaires ?

Ca y est, votre poids augmente, ou si ce n'est pas le cas, votre appétit et vos envies réapparaissent ? Vous avez envie de sucré, de salé, de pas forcément ultra parfaitement sain, et vos proches s'en rendent compte ? Vous êtes capables de manger une tonne de crêpes au déjeuner et ça soulève des commentaires dans votre famille ? Voici des exemples de réponse à leur donner pour éviter que ces commentaires nuisent à votre guérison. C'est à vous de choisir ce que vous mangez, à vous de savoir répondre à vos envies, et à vous de décider de fermer le clapet des gens qui vous déstabilisent.

[En partie traduit de Let's Recover]

- DECIDEZ VOUS MEME DE CE QUI EST BON POUR VOUS :
Vous devez fixer des frontières pour les autres, avec des conséquences que vous êtes surs d'appliquer s''ils les franhissent. Par exemple, à table, si vous recevez un commentaire inquiet d'un de vos proches parce que vous avez trop de [aliment] ou pas assez de [aliment], vous n'avez pas à vous expliquer. C'est important. Ne prenez pas son commentaire en pleine face au premier degré. Si vous cherchez à trouver une justification, vous remettez en question votre intégrité. Vous avez rempli votre assiette selon vos envies, et personne n'a le droit de vous faire croire que vous ne pouvez pas suivre vos envies. Tant pis s'il y a plus de frites que de haricots dans votre gamelle ! Au lieu de chercher à vous expliquer, tentez d'annoncer calmement : "Vous n'avez pas à commenter mon poids, mon corps, ou ce que je mange. Si quelqu'un fait encore un commentaire à ce sujet je quitte la pièce."
Si les commentaires continuent, vous suivrez donc ce que vous avez annoncé et quitterez la pièce. Il comprendront que vous êtes sérieux et ne devraient pas recommencer de sitôt.

- UNE BONNE IDEE DE REPONSE PEUT ETRE
Mon corps/ poids/assiette est normal, mais pas ton commentaire.

- VOUS AVEZ LE DROIT DE MANGER. C'EST TOUT.
Vous avez le droit de manger ce que vous voulez, autant que vous le voulez. La nourriture n'est pas un poison, votre corps vous appartient et vous êtes assez adulte pour décider ce que vous souhaitez manger. C'est aussi simple que ça. C'est la vérité. Donc quand vous vous asseyez pour manger, rappelez vous que vous avez la permission de manger. Rappelez vous qui décide (c'est VOUS !). (ATTENTION : n'utilisez pas ce prétexte pour appliquer des comportements restrictifs. Cette technique ne s'applique que si vous mangez au moins les minimums recommandés!)


- NE MANGEZ PAS CE QUE VOUS N'AIMEZ PAS. Ni dans la vie de tous les jours, ni en vacances, ni avant les repas. Ce n'est pas votre travail d'apaiser la conscience de vos proches qui cuisinent mal ;). Si vous n'aimez pas, "non merci" est une réponse polie et appropriée. C'est une réponse suffisante, même si on insiste en vous demandant "mais tu n'aimes pas ??". Personne n'a le droit d'exiger des explications ou de recevoir une "preuve" de la raison pour laquelle vous ne voulez pas manger quoi que ce soit. Tout ce que vous avez à faire, c'est être conscient de ce que vous faites et pourquoi (si vous évitez de manger parce que vous n'aimez vraiment pas ou par anxiété). Si vos proches (ou quiconque) vous met la pression et demande des explications, ce sont eux qui créent le malaise, pas vous. Apaiser les comportements neurotique des autres n'est pas votre job. Votre job est d'être à l'écoute de votre corps et de lui donner ce qu'il veut ! (ATTENTION : n'utilisez pas ce prétexte pour appliquer des comportements restrictifs. Cette technique ne s'applique que si vous mangez au moins les minimums recommandés!)

- LA SIMPLE PHRASE "PROFITONS SIMPLEMENT" PEUT FAIRE DES MIRACLES. Si les personnes à table ressentent le besoin de mentionner que la nourriture n'est pas saine et qu'ils n'aiment pas ça, qu'elle contient ceci et cela, répétez cette phrase autant de fois que possible (càd : jusqu'à ce qu'ils la ferment). S'ils n'aiment pas la nourriture, si elle les met dans un état d'inconfort physique, ou si la nourriture les angoisse, qu'ils ne la mangent pas. Plus important, c'est vraiment impoli d'étaler leurs problèmes avec ces aliments devant ceux qui aimeraient profiter tranquillement du repas.
- SI LA POLICE DE LA BOUFFE APPARAIT PENDANT LE REPAS (ou n'importe quel moment): Ecoutez ce qu'ils ont à dire, puis passez à autre chose. Vous pourriez répondre "Merci de t'inquiéter" ou "Je comprends que tu cherches à bien faire, mais je sais ce que je fais". Ensuite vous changez de sujet.
Vous pourriez évidemment aussi choisir de quitter la pièce, mais ça pourrait entraîner un conflit. En général, la personne cherche juste à s'assurer que son opinion a été entendue et validée (qu'elle soit intéressane ou débile). Si c'est important pour vous de ne pas devenir fou/folle de frustration, vous pouvez ajouter "Je vois, c'est intéressant. Merci du conseil". Une fois de plus, c'est une phrase complète, et s'ils continuent à vous narguer, alors c'est eux qui rendent la situation etrange, pas vous !
Choisissez la stratégie qui convient le mieux à la situation dans laquelle vous vous trouvez. Si c'est toujours aussi difficile, vous pourriez essayer d'en parler à qqn à qui vous faites confiance (un membre de la famille, un ami...) ou vous arranger à l'avance pour prévoir d'appeler un ami après diner.
- SI VOTRE FAMILLE OU VOS AMIS PENSENT QUE VOS METHODES DE GUERISON NE SONT PAS BONNES POUR VOUS, vous aurez surement la réction suivante: Vous voudrez leur expliquer tout ce que vous savez, toutes les explications scientifiques que vous avez lues, et comment vos méthodes marchent exactement. Prouver que vos méthodes de guérison fonctionnent peut s'avérer très tentant. Pourtant, ça peut être une TRES MAUVAISE idée.
Votre famille et vos amis peuvent être (psychologiquement) incapables d'admettre de nouvelles informations contredisant leur perception d'une réalité qu'ils ont connue toute leur vie.Si quelqu'un parvint à briser vos arguments scientifiques en citant des "faits" (càd des erreurs...), et/ou remettre en question des problèmes auxquels vous n'êtes pas prêts à vous confronter, vous pourriez vous retrouver à douoter de vous-même et vos (excellentes) méthodes de guérison. 
Une bien meilleure approche serait de souligner l'inefficacité de vos précédentes méthodes. Est-ce-que s'affamer, ou même s'alimenter "normalement" vous a guéri de la bouimie ? NON. Servez vous de cet argument. Vous pouvez également utiliser des sources (fiables !) qui expliquent l'hyperphagie pour leur expliquer que votre cas ne correspond pas à cette description.
Vous pouvez également fonder votre discours sur le fait que restreindre votre alimentation a ruiné votre vie. Dites leur ce que ça fait d'être obsédé par la bouffe 24h/24, 7j/7, de ne pas pouvoir se concentrer sur une conversation, et bien sûr de subir tous les symptômes et dommages physiques. Toutes ces choses feront partie de votre vie tant que vous vous restreignez. Et, enfin, vous pouvez mentionner qu'être cliniquement en sous-poids est 3 fois plus mortel qu'être cliniquement en surpoids (IMC>30 !!!). (Faits ICI)
- RAPPELEZ-VOUS, LA TAILLE QUE FONT LES AUTRES VOUS DONNE 2 INFORMATIONS :
1) leur taille.
2) ce que sont vos déductions préjugées à ce propos.
Si quiconque regarde votre corps et suppose qu'ils connaissent quoi que ce soit de vous, excepté l'apparence que vous avez, alors cette personne est TRES étroite d'esprit. Ceci est encore pire si ladite personne est un médecin, un spécialiste des TCA ou n'importe quelle personne qui est censée mieux vous connaître).

Ceci dit, rappelez vous que les commentaires négatif réveillent en vous l'envie de vous cacher derrière la maladie. Ne lui laissez pas cette chance !! Vous avez le contrôle de votre corps, vous avez le contrôle de votre vie, et vous avez la force de repousser cette maladie qui vous pourrit la vie :) 

mardi 3 février 2015

Le monde de la Mode et la Maigreur

Etant étudiante dans le domaine du textile, j'ai un rapport particulier à la mode. Pour moi la mode, ce n'est pas juste acheter de beaux vêtements pour mettre en valeur mes atouts et me sentir bien dans mon corps. Pour moi, la mode sera mon métier. Je serai tous les jours confrontée à de nouveaux produits, de nouveaux vêtements avec de nouvelles coupes, de nouvelles textures et de nouvelles couleurs. Et je serai tous les jours confrontée aux images des mannequins squelettiques qui arpentent les podiums des défilés. 

"Les mannequins ne sont là que pour exhiber le vêtement de la façon la plus neutre possible, sans y mettre la moindre subjectivité. Elles ne doivent pas faire d'ombre à la tenue. Elles doivent être transparentes."


Certes, une fille sans chair et sans forme n'attirera pas l'oeil et laissera la tenue taper l'oeil du client, mais est-ce bien nécessaire de mettre en péril la santé et la vie de centaines de jeunes filles pour réussir un défilé ? Je ne pense pas. D'autant plus que les images de ces mannequins sont diffusées aux quatre coins du monde et déforment la notion de "normalité" en termes de santé concernant le physique féminin.




Aujourd'hui, pendant le cours magistral sur les tendances auquel j'ai assisté, il nous a été demandé des discuter en groupe de trois autour des deux images ci-dessus. La seule chose que j'aie été capable de remarquer était la différence de corpulence des mannequins. En me confrontant à de telles publicités, je m'attarderais volontiers sur l'image de droite, dont le style est décontracté et pur, mais surtout dont la jeune fille me ressemble ; ressemble à quelqu'un de vivant. Sur l'image de gauche en revanche, je ne vois qu'un pantin. Une femme qui, malgré son sourire et son mouvement apparent, est bien trop fine pour me transmettre la chaleur et l'envie d'acheter les produits. Elle ne me ressemble pas, ou du moins, elle me ressemblait quand j'étais au plus profond de ma maladie, et cette image me donne envie de détourner le regard plutôt que de m'intéresser aux vêtements exposés. En réalité, la professeur attendait qu'on remarque la différence d'interprétation de la tendance jean denim+haut blanc... Raté pour moi !




La campagne "you are not a sketch" parue il y a quelques années illustre haut et fort ma pensée. Ce n'est pas parce que l'industrie de la Mode met en avant des corps amaigris et maladifs qu'il faut cherhcer à y ressembler. La plupart des mannequins sont très malheureuses, se privent de manger ou se font réprimander si elles prennent 4 mm de tour de taille, sont dépendantes de multiples drogues et certaines meurent même prématurément. Bien entendu ces destins tragiques ne concernent pas la totalité des jeunes filles travaillant dans ce milieu, mais il faut garder à l'esprit que ce genre de physique n'est pas naturel, pas sain, et définitivement pas idéal. 

Comme je disais à une amie qui cherche à tout pris à perdre du poids en ce moment, je préfère avoir un peu de graisse et pouvoir vivre ma vie en partageant une pizza de temps en temps avec mon petit ami ou une verre ou deux (ou trois, ou cinq ^^) avec mes amis, plutôt que d'avoir une masse graisseuse extrêmement faible et vivre recluse dans la restriction et l'angoisse de déroger aux règles que je m'impose. Je suis bien heureuse que l'anorexie ne fasse plus partie de ma vie ; ça fait tellement de bien de pouvoir respirer et répondre aux désirs de notre corps et de notre coeur ! 



Si seulement toutes les pubs pouvaient ressembler à celle là...

mercredi 24 décembre 2014

L'orthorexie : mode toxique

En arrivant chez ma mère pour les vacances il y a 2 jours, je suis tombée sur un magazine que ma soeur avait acheté dans lequel était annoncé en première page un témoignage de test "detox de sucre" pendant 10 jours. Ni une, ni deux je me suis ruée à ladite page en sentant arriver l'aberration orthorexique qu'a tendance à prôner la presse féminine.

Article dont je ne nommerai pas le nom du magazine... Reconnaîtra celle qui le veut.
Le plus choquant dans cet article, c'est qu'il déborde de preuves qui montrent à quel point cette "détox" est aberrante, mais que la conclusion est tout de même en sa faveur ! Bref, je suis outrée... Mais entrons dans le vif du sujet ; voici ce qui m'a indignée dans cet article :

- Le sucre est dit aussi addictif que la cocaïne, ce qui est soutenu par de nombreuses études, certes. Cependant, ces affirmations sont à prendre avec parcimonie : une consommation raisonnable et modérée de sucres rapide n'est absolument pas dangereuse pour la santé !

- Ils conseillent de BANNIR les yaourts, la pâte à tarte, la sauce tomate, les céréales de petit déjeuner, la farine, le sucre, les biscuits, les pâtes, le riz, l'alcool, la caféine, le gluten, les produits laitiers et les féculents. Même les fruis et les sucre naturels comme le miel (bourrés de vitamines et minéraux essentiels) sont proscrits... Où va la monde ?!
J'admets que certains de ces produits, comme les céréales pour enfants ou l'alcool sont à surveiller, mais de là à les bannir... L'article précise que les personnes suivant ce type de régime restrictif et exclusif jouissent d'un système immunitaire plus efficace que celui d'une tribu d'inuits. Cela peut en effet sembler fantastique, mais à quoi cela rime-t-il d'avoir une santé de fer, quand on doit passer ses journées esseulé parce qu'on ne peut pas partager un repas simple avec des amis au restaurant ou chez eux, piquer un bonbon dans le sachet de son petit frère pour l'embêter ou piocher dans le pop-corn de son chéri au cinéma..? 

- Ce qui pousse la journaliste à tester la detox est sont attitude vis à vis des produits sucrés : léthargie et agressivité sans son "fix journalier de biscuits, frétillement à chaque passage devant une boulangerie"...
On voit clairement d'après ces comportements que l'auteure prend du plaisir à déguster des produits sucrés. Ils lui rappellent son enfance, ils lui donnent un coup de fouet immédiat lors du coup de mou de l'après-midi. Pourquoi se priver de ces petits plaisirs raisonnables ? Parce qu'il est interdit de se faire plaisir ? Parce que quand on est adulte on n'a pas le droit de craquer sur des souvenirs d'enfance ? Parce que la société nous pousse à vouloir être toujours parfaits et sans failles ?Foutaises. Moi je ne pense ni que saliver devant une boulangerie soit un crime, ni que manger 3-4 biscuits à 4h soit passible d'une peine de privation de sucre à vie. D'autant plus qu'elle dit elle même que les légumes vapeur sont enuuyeux et que "la liste d'aliments autorisés et triste comme la plage nécro du Monde.

- La privation de produits sucrés met une pression sur le système nerveux de l'auteure qui se voit confrontée à l'envie compulsive de manger des biscuits par paquets. Cela prouve nettement qu'elle aurait mieux fait de continuer à manger régulièrement ses biscuits en petites quantités.
Cette compulsion est assimilée au comportement d'un addict en manque. Cependant, pour ce qui est de la nourriture, n'importe qui réagirait ainsi si on venait à lui supprimer un élément essentiel de son alimentation. Enlevez les protéines de votre alientation d'un coup sous prétexte qu'elles fatiguent les reins et favorisent les chances de maladies cardiovasculaires, et vous vous retrouverez faibles, en manque de protéines, et saliverez rien qu'à l'idée d'une bonne omelette, d'un parfait au fromage blanc et aux fruits rouges, ou encore d'un bon filet de poisson frais. 
Porridge au chocolat, bananes, chamallows, baies de goji et éclats de fèves de cacao !




Cet article nous permet donc de réfléchir à l'orthorexie. De nombreuses personnes atteintes de troubles alimentaires restrictifs souffrent d'orthorexie, et sont effrayés à l'idée même de consommer les ingrédients listés comme indésirables dans cet article. 
J'ai moi-même pendant 3 ans souffert de cette folie exclusive. Je n'achetais aucun produit contenant du sucre ajouté ou des conservateurs (E...), privilégiais toujours le bio et refusais de consommer des céréales blanches (raffinées) ou es pommes de terre - et encore, quand je consommais des féculents. J'ai refusé de manger de la viande et du fromage pendant 2 ans sous prétexte qu'ils contenaient de "mauvaises graisses", avant de me rendre compte que j'étais anémiée. Je passais 10 fois plus de temps au supermarché pour, au final, n'acheter que des légumes frais (que j'allais cuire sans matières grasses), des yaourts au lait de soja et des céréales bio ultra chères. Puis, deux jours plus tard, sentant mon corps faible et en manque d'énergie provenant des matières grasses, des féculents et des sucres rapides, je faisais une razzia de gateaux (comme la journaliste dudit article), et je mangeais tout d'un coup. C'est ce qui s'appelle le cri du corps. Parce votre corps sait ce dont il a besoin, parce que les crises de boulimie ne sont qu'un moyen de défense de votre organisme contre cette privation d'énergie. Parce qu'il n'est pas naturel d'exclure certains aliments de votre alimentation, sauf si vous y êtes intolérants ou allergique. Parce que se faire plaisir est vital et que partager de la nourriture sans céder aux potentielles angoisses qu'elle suscite nous permet de passer du bon temps avec nos proches.

Depuis que j'ai laissé mon orthorexie derrière moi, je fais des économies de temps et d'argent pendant mes courses, je me sens plus en phase avec mn corps, et je suis surtout capable de profiter de moments de bonheur en mangeant avec mon copain, ma famille ou encore mes colocs sans juger le contenu de leur assiette, ni me sentir obligée de me cuisiner quelque chose de spécial et de sain par angoisse d'avaler quoi que ce soit de unhealthy ! 

Bien sur je mange toujours du porridge le matin et des fruits à longueur de journée. Bien sûr je préfère consommer des légumes à chaque repas pour colorer et égayer mes assiettes, bien sur je préfère en général une bonne tartine de pain complet au goûter plutôt qu'un cookie industriel. Mais cela ne veut pas dire que je m'interdise quoi que ce soit. J'ai juste appris à faire des choix plus raisonnables, sans pour autant supprimer l'éventualité d'une petite friandise occasionnelle, juste pour le plaisir du palais, ou alors parce que je sens au fond de moi que ça me fera du bien ! Et ce soir, au réveillon de noël, c'est sans regret que je dégusterai mon oie gras, ma dinde aux marrons et ma part de bûche ;)

Joyeux noël tout le monde ! Faites vous plaisir et profitez de ce merveilleux moment en famille <3


mardi 16 décembre 2014

Mon alimentation dans une journée type - Stabilisation après Minnie Maud

Pour bien guérir et apaiser au mieux les contraintes que le stress apporte à l'organisme, il est important de nourrir suffisamment son corps et d'apprendre à l'écouter petit à petit pour répondre au mieux à ses besoins. Il va sans dire que chaque personne est différente et que les quantités ou l'origine des produits que je citerai ci-dessous correspondent (en général ; ma faim et mes envies peuvent varier selon mes activités ou mes fréquentations) à ce qui ME convient au quotidien !

Porridge à la cannelle, kaki, beurre de cacahuète, baies de goji et noix de coco - Thé vert Sencha

Petit déjeuner :

Toujours accompagnere ce repas d'une ou 2 tasses de thé (vert si possible), café, chocolat chaud ou jus de fruit pour réhydrater l'organisme ! :)

OPTION 1 :

- Porridge :
.....40g d'avoine
.....cuit dans 20cL d'eau ou de lait (vache, soja, amande,...) ou un mélange des deux (ne pas omettre le lait par souci de calories, personnellement je n'aime pas le porridge fait au lait de vache... Il faudra par conséquent augmenter les proportions des toppings pour compenser si absence de lait il y a),
.....1 fruit (Banane, Kaki, Poire, 2kiwi, les choix sont infinis)
.....1 cuiller à soupe de beurre de cacahuète ou de noix de coco en poudre ou 2 cuiller à soupe d'amandes, noix ou graines entières, fruits secs, fèves de cacao...

- 2 wasa ou galettes de riz ou 1 tranche de pain avec une tranche de fromage ou 1 oeuf ou du jambon

- 1 thé


NB : le leerdamer sur un wasa "fibres" avec un petit cornichon, c'est le top ! 

/!\ Les matières grasses apportées par les noix, graines etc sont INDISPENSABLES pour garantir une longue satiété, ne surtout pas les négliger !!!

OPTION 2 :

- 2 tranches de pain complet avec beurre de cacahuètes + confiture de fruits rouges
- 1 fruit
- 1 fromage blanc NON ALLEGE
- 1 thé

NB : J'aime bien tremper ma pomme coupée en quartiers fins dans mon fromage blanc après y avoir mélangé une pointe de cannelle

Il m'arrive de manger un fruit ou une tartine en plus de ces menus types. Une fois de plus, ce n'est qu'une base, mais si ma faim n'est pas satisfaite, je n'hésite pas à augmenter mon repas pour ne pas entretenir le sentiment de frustration

Snack de 10h :

Fruits, barre de céréales, barre protéinée, amandes, pom'potes, biscuits, les choix sont nombreux !

Le mercredi midi chez Mamie, c'est poisson-riz !


Déjeuner :

- Au moins 60g de céréales (riz, pâtes, semoule, boulgour, quinoa...)
- 1 portion de protéines (poisson, viande, légumineuses, fromage...)
- 1 portion de légumes
- 1 portion de matières grasses (beurre/huile pour la cuisson, fromage dans les pâtes etc.)

- Un mocha (chocolat, café, lait) ou un "tea latté" (thé vert japonais, lait, sucre roux ou sirop d'agave)
- une tranche de pain
- un carré de chocolat
(- si la faim m'en dit : plus de pain ou un fruit ou un yaourt)

Goûter :

- Tartines (beurre de cacahuète+confiture, philadelphia+confiture, banane en tranche + nutella...), brioches, biscuits, viennoiseries...
- 1 fromage blanc, verre de lait,..
- 1 fruit, jus de fruit, compote...
- 1 thé

Mon plus gros challenge relevé : le M bacon de MacDonald's (+ potatoes et fanta :) ) avant un ciné avec mon chéri


Diner :

En général, le soir, je dine chez mon copain. C'est donc soit pizza, riz poêlé, pâtes bolo, salades composées, gratins de légumes, saucisson, etc. En tout cas, ce ne sont jamais des portions mesurées.

Si je mange chez moi, le dîner est semblable au déjeuner, mais avec une portion de protéines très faible (voire inexistante) et une portion de céréales augmentée (~80grs).

NB : Si j'ai encore faim après un repas, je n'hésite pas à ajouter un morceau de pain, un carré de chocolat, un fruit ou un yaourt afin de satisfaire mon corps !

lundi 15 décembre 2014

Pourquoi ne faut-il pas croire les sites de diététique ?

Mes petits lapins j'ai une suuuper nouvelle à vous annoncer ! J'ai ENFIN acheté un nouvel ordinateur qui fonctionne très très bien, ce qui veut dire que je vais ENFIN pouvoir recommencer à faire vivre ce petit blog !! :)

En me baladant dans les nouvelles fonctionnalités de Windows 8, j'ai découvert un onglet "santé & forme" qui m'a tout de suite interpellée.

En remplissant, mon profil, je me suis rendue compte que selon les paramètres me correspondant (21 ans, 160cm, 48-49 kgs), ils me conseillaient de manger 1566 kcals par jour pour MAINTENIR mon poids actuel. Non mais la blague quoi. Rien que mon expérience de "mini-rechute" de cet été prouve à quel point ces recommandations sont stupides ! Etant incapable de criser pendant 2 mois, et terrorisée à l'idée de prendre un seul gramme, j'ai stupidement veillé à ne consommer qu'entre 1500 et 1700 kcal par jour pendant 2 mois... Résultat : -4kgs ! 


Il va sans dire que dans le cas d'une personne essayant de se sortir des TCA, ce genre d'application est à bannir totalement. Notre corps a besoin de beaucoup d'énergie pour réparer les dommages causés aux cellules, aux muscles et aux systèmes nerveux, reproductif et digestif ; bien plus qu'une personne n'ayant jamais connu de troubles alimentaires restrictifs !

Aujourd'hui, je dois avouer que je ne contrains plus à manger 3000 calories par jour comme le préconise Minnie Maud. Je ne compte plus les calories et mange à ma faim, en respectant des horaires fixes de 3 repas et 1 ou 2 gros goûters dans la journée. Maintenant que mon poids est redevenu sain, j'apprends à m'écouter et je retrouve petit à petit le goût de partager des repas (même parfois très fast-food et auparavant complètement effrayants !) avec mes amis ou ma famille.

Je posterai des exemples de repas types dans mon prochain post, en attendant, j'insiste sur l'importance d'abandonner le soutien de ces calculateurs de calories, et je vous rappelle que vous avez le droit, si ce n'est le devoir, de prendre soin de vous ! :)

Bonne soirée les loulous <3

mercredi 26 novembre 2014

Pourquoi c'est si difficile de laisser partir la maladie

Bonjour mes petits loups.

Je suis désolée d'avoir été absente de ce blog pendant si longtemps, mais j'ai eu des semaines très occupée ces derniers temps (entre l'intégration à l'école, les campagnes BDE et toutes les soirées qui vont avec, etc.).
Ces trois dernières semaines ont été assez chaotiques, je dois l'avouer. Avec la recrudescence des soirées alcoolisées qui ne font qu'augmenter ma ration calorique journalière et décaler mon rythme de sommeil, j'ai recommencé à manger trop peu, à accumuler le stress dans mon organisme et à criser.

Ces événements m'ont amenée à réfléchir quand au rôle de ma maladie dans ma vie. Pourquoi suis-je retombée là dedans alors que je m'en sortais si bien jusqu'à présent ?

Premièrement, les troubles du comportements alimentaires sont avant tout un moyen que trouve l'organisme pour se protéger d'une situation qu'il juge inadaptée. Quand on s'occupe mal de soi, qu'on n'écoute pas les désirs de son corps, on rechute. parfois, il faut savoir accepter qu'on est faibles et se reposer, plutôt que d'accumuler le stress et la fatigue, et criser pour compenser.

Deuxièmement, quand on est enrôlée dans ce genre de pratiques depuis des années, il est extrêmement difficile de changer ses habitudes de réaction aux imprévus et aux difficultés.

Pour y remédier, il peut être efficace de dresser des listes. Par exemple, en dressant une liste des situations qui ont tendance à nous déclencher de l'angoisse, on peut apprendre à anticiper les crises et à les dompter avant que l'envie ne devienne trop incontrôlable. De même, il est intéressant de remarquer les situations qui nous font du bien ou qui nous apaisent.



Je vais vous partager mes listes pour vous donner des idées :

Ce qui m'angoisse et qui me pousse à criser/restreindre :

1) Ne pas prendre de petit déjeuner
2) Ne pas avoir de rythme stable de repas
3) Me laisser ressentir la faim et ne pas avoir de snack dans mon sac
4) Ne pas assez dormir
5) Etre pressée, en retard
6) Etre entourée par des personnes négatives, qui se plaignent, s'énervent ou réagissent nerveusement

Ce qui m'apaise :

1) Me reposer avec de la musique
2) Prévoir de manger un petit qqch toutes les 3 heures
3) Voir mon petit ami
4) Ecouter de la musique


Voili voilou je ne sais pas trop si tout ça vous aide à y voir plus clair, mais j'espère qu'au moins vous pourrez faire un pas de plus vers la guérison !

Je vous aime mes louloutes et loulous, prenez soin de vous <3